A propos de cette
oeuvre

Détails de l'objet

Titre: 
Stephanus Geraerdts, échevin à Haarlem
Date: 
1650-1652
Dimensions: 
114,5 × 86,5 cm
Numéro d'inventaire: 
674

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Ce portrait de Stephanus Geraerdts est séparé de celui de son épouse Isabella Coymans depuis 1886. Ce lien marital brisé est regrettable, et pas uniquement pour des raisons émotionnelles. Car ce n’est qu’en plaçant les portraits côte à côté qu’on mesure avec quel talent Frans Hals exprime les liens d’amour entre les deux époux. Sur le tableau manquant, qui se trouve dans la collection Rothschild, Isabella tend de sa main droite une rose à son mari. Sur le tableau à Anvers, Stephanus vient de retirer un gant pour accepter ce symbole d’affection. Les deux époux échangent un regard intense et leur visage est illuminé par un sourire.
Steven Gérard, ou Stephanus Geraerdts, est né à Amsterdam et meurt à Haarlem en 1671. Lorsqu’il épouse Isabella le 4 octobre 1644, il vit à Amsterdam dans le quartier chic de Keizersgracht. Il devient plus tard échevin à Haarlem. Originaire de Haarlem, Isabella meurt le 7 octobre 1689. Sa famille appartient à la upper class de la République. Son grand-père maternel a été successivement ambassadeur en Angleterre, au Danemark et à Venise. Son père était Sieur van Bruchen en Nieuwwaal, et ses oncles Balthasar et Johannes Coymans étaient les plus riches banquiers d’Amsterdam. Stephanus et Isabella vivent à Haarlem, au numéro 18 de la Koningstraat.
Les tableaux semblent pas être des portraits de mariage, car ils relèvent d’un point de vue stylistique d’une phase de maturité dans l’œuvre de Hals. Ils sont datés vers 1650-52. Hans fait le portrait de bien d’autres membres de la famille Coymans, dont les parents d’Isabella, Joseph Coymans et Dorothea Berck (Wadsworth Atheneum à Hartford, Connecticut et Baltimore Museum of Art). Le portrait en dandy de Willem Coenraetsz. Coymans, le fils d’un lointain neveu de Joseph, est conservé à la National Gallery of Art de Washington.
Les portraits de Stephanus Geraerdts et de son épouse constituent un point d’orgue dans la carrière de l’artiste. Les vêtements richement brodés, la manchette et le gant de Stephanus sont rendus de ce coup de pinceau audacieux qui caractérise le maître hollandais. La légèreté de sa main fera grande impression sur les impressionnistes français.

Historique des acquisitions



achat: Maison Bourgeois frères, Paris, 1886

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