Drôles de têtes
Bruegel, Rubens et Rembrandt

À l'automne 2023, le visage sera à l'honneur au KMSKA. Dans cette première grande exposition après l'ouverture, le musée retrace l'évolution d'un nouveau genre, celui de la tronie.

Au XVIIe siècle, l'intérêt pour la tronie, mot ancien signifiant visage, est à son apogée. Des artistes tels que Pierre Paul Rubens, Rembrandt et Johannes Vermeer déploient toute leur habileté pour peindre le visage. Les tronies sont souvent des œuvres de petite taille, prodigieusement peintes, dessinées ou gravées. C’est dans ces œuvres intimistes que nous rencontrons au plus près l'artiste. Le KMSKA consacre au genre la plus importante exposition jamais réalisée. Pour Drôles de têtes, le musée réunit pas moins de 76 chefs-d'œuvre, nationaux et internationaux, les œuvres les plus pertinentes.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les artistes déclenchent un véritable cataclysme artistique. Ils détachent le visage, la tête, du contexte biblique, mythologique, afin de le présenter de manière distincte, dans toute sa splendeur, afin de le modeler, de l'observer, de l’affubler de costumes et de grimaces. Drôles de têtes n'est pas une exposition consacrée à l’art du portrait. De fait, c'est tout le contraire. Des artistes comme Rubens, Rembrandt et Vermeer choisissaient pour leurs expériences créatives volontiers des modèles anonymes. Des individus qui ne sont pas forcément identifiables. Des individus qui, délibérément, ont renoncé à leur droit au portrait. Ce sont ces têtes que nous montrons. Des gens ordinaires, des gens comme vous et moi, des gens dont le visage raconte sa propre histoire.

Drôles de têtes retrace l'évolution du genre à travers cinq thèmes. D'un prélude au XVe siècle aux déclinaisons au XIXe siècle, avec comme focus majeur, l'art du XVIIe siècle. Rubens et Rembrandt seront nos guides. Ils nous accompagneront tout au long de l'exposition.

Publicité, selfies, TikTok : le visage humain est omniprésent. On pourrait croire que nous avons toujours été entourés de représentations de visages. Mais rien n'est moins vrai. Avant d'en arriver là, il a fallu parcourir un long chemin. Drôles de têtes propose aux visiteurs un merveilleux voyage à travers le temps, jusqu'aux XVIe et XVIIe siècles, une rencontre en tête à tête avec des personnes de caractère, personnelle et intime.

Le KMSKA favorise l'action pour apprécier une vision différente. Entre les salles d'exposition, comme un moment de recréation, le visiteur peut se mettre dans la peau d'un artiste et créer sa propre tronie (numérique), avec un couvre-chef insolite, une expression amusante ou des spectaculaires effets de lumière. Pour compléter ce parcours de découverte interactif, Drôles de têtes propose aux visiteurs de nouvelles expériences numériques et analogiques qui explorent et actualisent le thème de l'exposition.

Cette exposition est une collaboration entre le KMSKA et la National Gallery of Ireland. Après le KMSKA, l'exposition sera présentée à Dublin (24.02.2024 - 26.05.2024).

Les chefs-d'œuvre

Vous découvrirez 78 pièces maîtresses dans l'exposition, issues des collections de 43 prêteurs nationaux et internationaux. Découvrez dix chefs-d'œuvre ici.

Tous les objets

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Meisje met rode hoed, Johannes Vermeer, National Gallery of Art, Washington, D.C.

Johannes Vermeer schilderde in zijn loopbaan een handvol tronies. Dit 'Meisje met rode hoed' is een van de bekendste, naast uiteraard 'Meisje met de parel'. Dit is ook het kleinste (bewaarde) werkje dat Vermeer ooit schilderde.

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Hoofdstudie van een man met baard, Peter Paul Rubens, National Gallery of Ireland, Dublin

Het is bekend dat Peter Paul Rubens gretig koppen 'naar het leven' schilderde - dat wil zeggen: met modellen voor zich. Rubens' tronies waren voor de atelierwerking essentieel en onmisbaar, en daarom bleven ze ook bewaard bij de kunstenaar.

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Hoofd van een meisje, Michael Sweerts, Leicester Museums and Galleries, Leicester

Dit bijzonder gevoelige 'Hoofd van een meisje' laat zien hoe onterecht Sweerts' gebrek aan bekendheid is. We kijken naar een jonge vrouw die niet naar ons kijkt, maar naar iets dat buiten het beeld licht.

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De lachende man, Rembrandt, Mauritshuis, Den Haag

De jonge Rembrandt en zijn collega Jan Lievens begonnen in de jaren 1620 tronies te schilderen. Met hun speelse, virtuoze 'hoofdschilderijen', hadden ze al snel veel succes op de kunstmarkt. In de tronies kon je als schilder voluit gaan en was je niet gebonden door de eisen van bijvoorbeeld portretten.

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Studie voor Balthasar, Peter Paul Rubens, The J. Paul Getty Museum

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De Kruisdraging, Jheronimus Bosch, Museum voor Schone Kunsten, Gent

Lelijke mensen zijn sowieso slecht, kwaadaardig en onbetrouwbaar. Dat was althans sinds de Grieks-Romeinse oudheid de overtuiging van velen. Jheronimus Bosch is de schilder van de slechte, zondige mens. De figuren op dit schilderij zijn niet alleen lelijk, hun gezichtsuitdrukking straalt ook agressiviteit uit.

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Jezus onder de schriftgeleerde, Albrecht Dürer, Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid

Van Dürer weten we dat hij gezichten uitgebreid heeft bestudeerd. Hij schrijft er ook over in zijn studie over de proporties van het menselijk lichaam.

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Oude vrouw, Quinten Massijs, the National Gallery, Londen

Het cartooneske gezicht van deze 'hertogin', haar gerimpelde boezem en haar ouderwetse kledij moesten bij de toeschouwers doelbewust afgrijzen en spot oproepen.

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Hoofdstudie van een jonge man, Michaelina Wautier, KMSKA, Antwerpen

De jongeman op dit schilderij poseert in een ongedwongen houding, waarin hij zijn bovenlichaam driekwart naar links draait en zijn blik van ons afwendt.

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De bittere dronk, Adriaen Brouwer, Städel Museum, Frankfurt

Deze figuur stelt het zintuig 'de smaak' voor. Reeksen schilderijen met voorstellingen van de vijf zintuigen zijn een bekend fenomeen in de oude schilderkunst.

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