sculpture
Diane
À propos de cette œuvre
Détails de l'objet
- TitreDiane
- Datec. 1896
- Supportbronze, laiton doré et ivoire
- Dimensions92,7 × 28 × 27 cm, 16,5kg
- Numéro d'inventaire1263
En savoir plus sur cette œuvre
Cette statuette a été montrée pour la première fois au Salon de Courtrai de 1896. On la trouve décrite dans le catalogue sous le numéro 532 comme Diane, statuette ivoire. Un an plus tard, elle figure sous le titre Diane chasseresse - Diana jageres au petit Salon d’Anvers, où le musée en fait l’acquisition.
Josuë Dupon, qui s’est alors forgé une réputation de sculpteur animalier et qui maîtrise la taille de l’ivoire, a opté pour un motif de la mythologie gréco-romaine. Diane, ou Artémis pour les Grecs, est la déesse de la chasse et une personnification puissante et athlétique de la virginité. L’artiste fait souffler un vent nouveau sur l’idiome antique en représentant la déesse en femme nue aussi décorative qu’un ornement. Dupon saisit son héroïne en pleine action. Le corps tendu dans un mouvement ascendant et l’arc encore dressé, Diane semble suivre des yeux la flèche qu’elle décoche. Elle se tient entre les bois dressés d’un éland, son carquois à portée de main. Le croissant de lune sur son diadème est depuis l’Antiquité son attribut de déesse de la lune. (Le bijou a disparu depuis les années 1980.)
Dupon réalise sa sculpture dans les matériaux les plus précieux: ivoire combiné au bronze, laiton doré et pierres fines. La déesse se tient sur un précieux socle d’onyx, qui repose sur un pied en bronze. Le motif de Diane est repris sur le pied en quatre petits reliefs illustrant chacun une facette du personnage : Diane se reposant avec un cerf, après le bain, allongée avec le croissant de lune et un monstre. Diane est un modèle du chryséléphantin, une discipline artistique qui produit des pièces maîtresses en Belgique à la fin du dix-neuvième siècle. Le terme chryséléphantin vient des mots chrusos et elephantinos en grec ancien, qui signifient respectivement ‘doré’ et ‘ivoire’.
Dupon n’en est pas à sa pièce d’essai. Il a déjà présenté des œuvres taillées dans l’ivoire à l’Exposition universelle de 1894 à Anvers. Il appartient au cercle très fermé des sculpteurs que le roi Léopold II et le Secrétaire d’État Edmond Van Eetvelde encouragent à travailler les défenses d’éléphants ramenées de l’État indépendant du Congo.
Diane est un objet d’art recherché et Dupon en réalise plusieurs exemplaires. Une deuxième version identique est montrée à la grande exposition internationale de 1897 à Bruxelles, plus précisément à la sous-exposition coloniale de Tervuren organisée en l’honneur et à la gloire de Léopold II et de son domaine royal. La Diane de Dupon trône dans une vitrine extravagante du prestigieux salon d’honneur où sont exposées les plus belles sculptures en technique du chryséléphantin. On ignore où elle se trouve aujourd’hui, mais elle était en encore en 1967 dans la possession des demoiselles Dupon, les deux filles de l’artiste. Elle fut mise en vente à la mort de la dernière fille, en 1986. Une troisième version est conservée au Museu Nacional d’Art de Catalunya de Barcelone. Cette statuette a été achetée en 1898 à la quatrième Exposició de Belles Arts i Indústries Artístiques.
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