A propos de cette
oeuvre
Détails de l'objet
- Titre:
- Grand soleil
- Date:
- 1965
- Dimensions:
- 194,5 × 194,5 cm
- Numéro d'inventaire:
- 3196
- Inscriptions:
- verso, en haut au milieu : piene 65 + quatre cachets
En savoir plus sur cette œuvre
Quelques années après le lancement officiel du projet ZERO, les artistes Otto Piene, Heinz Mack et Günther Uecker publient en 1963 le manifeste ZERO – Der neue Idealismus. Le nouvel idéalisme se nourrit d’espoir et de foi en un art ‘pur’ tourné vers l’avenir. À l’égal du compte à rebours qui accompagne le lancement d’une fusée, zéro représente ‘la zone de non-retour du passage d’une situation ancienne à une situation nouvelle’. ZERO plaide pour un art anonyme, presque scientifique en réaction à l’émotivité excessive et la gestuelle picturale de l’art informel qui s’est développé en Europe et en Amérique après la guerre. Avec des foyers à Düsseldorf, Milan, Anvers, Paris et Arnhem, ZERO est un des courants de la néo-avant-garde les plus européens. Le monochromatisme, les structures sérielles et la cinétique constituent les principales méthodes utilisées par ses adeptes pour traduire des concepts artistiques comme le mouvement, l’espace et la lumière.
Après ZERO, Piene se fait connaître avec ses Rauchbilder, des tableaux ou dessins réalisés avec du feu et de la fumée. Sa technique consiste à enflammer de fines couches de fixatif sur toile ou papier et à manipuler la direction des flammes en tenant la toile aux quatre coins. Il travaille ensuite les formes noircies et l’espace autour avec de la peinture ou tout autre matériau classique. Le Grand soleil de Piene, un point central blanc entouré d’un cercle de fumée sur fond rouge sang, éveille la perception phénoménologique d’un feu purificateur libérant une lumière plus pure.
Dans son texte radical de 1958 Über die Reinheit des Lichts (De la pureté de la lumière), Piene considère la lumière pure comme la source existentielle de l’énergie vitale et donc de l’art : ‘La lumière est la condition majeure pour tout ce qui est visible. La lumière est le cercle de couleurs. La lumière est la ‘substantielle moelle’ de l’homme comme de la peinture (…) C’est par la lumière pure que la peinture peut susciter des sentiments purs.’
Le feu est lumière. Piene voit dans chaque tentative de création ou de beauté une manière de jouer avec le feu, au propre comme au figuré. La création et la destruction se côtoient sur ses ‘peintures fumées’ parce ce que ses toiles provoquent une forme d’intensité, un sentiment de fascination et de crainte qui doit beaucoup au hasard. L’acte de peindre et le tableau comme objet formel sont subordonnés à la ‘mise à feu’ de la toile et à l’expérience immédiate que suscite l’œuvre d’art. Les Rauchbilder de Piene se situent par là dans la mouvance des happenings américains et des actionnistes viennois des années 1960.
Le Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers fait l’acquisition de ce Grand soleil à la suite de la rétrospective Zero Internationaal en 1979-1980.
Après ZERO, Piene se fait connaître avec ses Rauchbilder, des tableaux ou dessins réalisés avec du feu et de la fumée. Sa technique consiste à enflammer de fines couches de fixatif sur toile ou papier et à manipuler la direction des flammes en tenant la toile aux quatre coins. Il travaille ensuite les formes noircies et l’espace autour avec de la peinture ou tout autre matériau classique. Le Grand soleil de Piene, un point central blanc entouré d’un cercle de fumée sur fond rouge sang, éveille la perception phénoménologique d’un feu purificateur libérant une lumière plus pure.
Dans son texte radical de 1958 Über die Reinheit des Lichts (De la pureté de la lumière), Piene considère la lumière pure comme la source existentielle de l’énergie vitale et donc de l’art : ‘La lumière est la condition majeure pour tout ce qui est visible. La lumière est le cercle de couleurs. La lumière est la ‘substantielle moelle’ de l’homme comme de la peinture (…) C’est par la lumière pure que la peinture peut susciter des sentiments purs.’
Le feu est lumière. Piene voit dans chaque tentative de création ou de beauté une manière de jouer avec le feu, au propre comme au figuré. La création et la destruction se côtoient sur ses ‘peintures fumées’ parce ce que ses toiles provoquent une forme d’intensité, un sentiment de fascination et de crainte qui doit beaucoup au hasard. L’acte de peindre et le tableau comme objet formel sont subordonnés à la ‘mise à feu’ de la toile et à l’expérience immédiate que suscite l’œuvre d’art. Les Rauchbilder de Piene se situent par là dans la mouvance des happenings américains et des actionnistes viennois des années 1960.
Le Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers fait l’acquisition de ce Grand soleil à la suite de la rétrospective Zero Internationaal en 1979-1980.
Historique des acquisitions
achat: Otto Piene, 1980
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