peinture
Le ciel pleure sur les ruïnes
Jakob Smits
À propos de cette œuvre
Détails de l'objet
- TitreLe ciel pleure sur les ruïnes
- Supporthuile sur toile
- Dimensions128 × 121 cm
- Numéro d'inventaire2180
- Inscriptionsen haut à droite : Jakob Smits
En savoir plus sur cette œuvre
Le Néerlandais naturalisé belge Jakob Smits s’établit en 1888 à Achterbos, un hameau pittoresque de Mol. Il peint à partir de 1900 environ de grandes toiles à l’huile qui mettent en exergue la noblesse d’âme de la vie paysanne. Smits trouve dans la beauté de des paysages campinois un thème qui allie la vie champêtre simple et idyllique à une forme de symbolisme religieux et de spiritualité. En 1901, le critique d’art Camille Lemonnier décrit la peinture de Smits comme suit : "elle est humaine, tendre, modeste : elle a la beauté d’une vie spirituelle. C’est une peinture honnête, profonde, sérieuse et imprégnée de vie […] Je suis toujours profondément touché quand je regarde ses œuvres […] Elles créent un lien authentique et durable entre moi et les âmes rêvées qu’elles représentent. "
Le ciel pleure sur les décombres est un tableau d’après-guerre où un ciel d’un blanc aveuglant forme un faisceau de rayons, comme si une lumière divine illuminait et pleurait sur les ruines de la guerre, sur les croix et les arbres brisés et sur les petites fermes qui ont échappé par miracle à la destruction, comme autant de témoins de l’insignifiance de la condition humaine. Ce tableau presque entièrement consacré à l’immensité du ciel témoigne d’une technique d’application de la peinture en couches épaisses. Les riches empâtements ont une structure greneuse qui fait vibrer les couleurs. " […] Chaque phase (chaque couche de peinture] mûrit, donne un éclat plus brillant et intensifie le tout", écrit Smits. Ce ‘peintre de la lumière’ dépasse ainsi la reproduction fidèle de la lumière et obtient une matière lumineuse symbolique qui est ‘le témoin évident du mystère de la vie’, comme il l’écrit lui-même.
Smits travaille de préférence dans la semi-obscurité en couvrant la plupart des fenêtres de planches. La lumière qui s’introduit par les deux seules fenêtres est en outre filtrée par des écrans de papier transparent, comme le remarque le poète Jan Van Nijlen lors d’une visite chez le peintre. En d’autres mots, Smits met tout en œuvre pour que la lumière qui éclaire la toile soit aussi indirecte que possible, obtenant ainsi cette luminosité irréelle qui caractérise son travail artistique. Van Nijlen note encore : […] "Le peintre qui réalise des paysages aussi beaux avec de brillantes lumières nocturnes, avec des maisons dont les murs resplendissent d’un étrange blanc pur n’est pas ami de la lumière du soleil ."
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