peinture
Le jeu d'échecs
Emile Vloors
À propos de cette œuvre
Détails de l'objet
- TitreLe jeu d'échecs
- Supporthuile sur toile
- Dimensions87,8 × 132,6 cm
- Numéro d'inventaire2870
- Inscriptionsen bas à droite : EMILE VLOORS.
En savoir plus sur cette œuvre
Après une formation de peintre d’histoire à l’Académie d’Anvers, Emile Vloors se perfectionne auprès de Léon Bonnat à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il remporte en 1898 le prestigieux Prix de Rome. Vloors acquiert rapidement une solide réputation sur la scène artistique conservatrice de la cité scaldienne. On lui commande fréquemment d’élégants portraits et il réalise plusieurs compositions monumentales pour décorer des maisons particulières et des bâtiments publics. Il se rattache avec ses peintures à l’art décoratif qui apparaît à la fin du 19e siècle. Ses compositions sont magistralement mises en scène : d’une harmonie parfaite, dans des lignes et des couleurs raffinées et avec un grand sens du détail. Ses tableaux baignent dans le luxe, tout en exprimant une étrange mélancolie.
Jeu d’échecs met en scène Louise (1868-1943) et Lucy Laridon (1872-1950), respectivement l’épouse et la belle-sœur d’Emile Vloors. Les deux sœurs sont l’une et l’autre des peintres méritantes, mais elles sont surtout les grandes muses et modèles favoris de Vloors. Elles se ressemblent beaucoup, ont la même coiffure, mais portent des robes différentes. La femme au premier plan, très probablement Louise, porte une robe gris pâle et un châle en cachemire bleu et l’autre femme, qui serait donc Lucie, est tout de noir vêtue avec un châle mauve. Lucie porte la même robe somptueuse que sur Le Chardon bleu (KMSKA, n° d’inv. 1417). Les sœurs posent dans le luxueux appartement qu’elles occupent à partir de 1909 avec l’artiste au-dessus de la nouvelle Salle des Fêtes de la Ville au Meir. Elles sont assises, immobiles et distinguées, songeuses, au milieu d’accessoires et de bibelots raffinés. L’élégant intérieur est élaboré avec le plus grand soin, des précieux papiers peints damassés aux coussins en chintz. Vloors a le goût des objets exotiques. Il collectionne tout ce qui est élégant et précieux, richement coloré et rare, le plus souvent d’Extrême-Orient. Les objets d’art et bibelots qu’il montre ici appartiennent à sa collection : l’estampe japonaise Fraîcheur nocturne sur le pont Ryogoku à Edo (1811) de Kikugawa, la table basse avec des éléphants, la boule de senteur en cuivre et les pièces d’échec indiennes. Une photo conservée dans les archives familiales montre les sœurs jouant aux échecs entourées de toutes sortes d’objets qui apparaissent sur ce tableau.
Les portraits de femmes de Vloors montrent de troublantes ressemblances avec les toiles d’Alfred Stevens (1823-1906). Lui aussi peint de belles élégantes très occupées à ne rien faire, des mondaines délicatement disposées dans des intérieurs débordant de bibelots et de fioritures.
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