peinture
La danse de la mariée
À propos de cette œuvre
Détails de l'objet
- TitreLa danse de la mariée
- Datec. 1566
- Supporthuile sur bois
- Dimensions117,2 × 165,5 cm
- Numéro d'inventaire973
En savoir plus sur cette œuvre
La Danse de la mariée constitue un magnifique exemple de la fascination de Bruegel pour la campagne et montre une ronde de paysans dansant. Leurs mouvements sont renforcés par la composition rythmique, avec répétition des formes et des touches de couleurs et on ne sait plus où donner des yeux. Le couple de mariés est positionné au centre de la composition. La mariée est légèrement décalée sur la gauche. Elle est la seule femme sans coiffe et porte un ruban rouge dans ses cheveux détachés. L’homme avec qui elle danse n’est probablement pas le marié, qui se trouve un peu à droite du centre, portant un pantalon marron, une chemise brune et un manteau sombre qui reprend la couleur de la robe de la mariée. A son chapeau sont accrochés des rubans blancs à peine visibles, un attribut caractéristique du mariage au seizième siècle. La cornemuse à l’avant-plan a également été décorée d’un ruban pour l’occasion.
Quatre chênes encadrent la piste de danse, qui est réduite à l’avant par un spectateur accoudé à gauche et les joueurs de cornemuse à droite. Ces derniers figurent sur de nombreuses compositions au 16e siècle. Ils avaient généralement une connotation sexuelle, tout comme les braguettes saillantes des paysans, qui furent longtemps surpeintes (par pruderie ?) et qui apparurent lors de la dernière restauration du panneau.
Cette composition complexe est une copie très fidèle du 16e siècle de l’original peint en 1566 par Pierre Bruegel l’Ancien et conservé au Detroit Institute of Arts. L’analyse technique du matériel, en particulier l’analyse dendrochronologique, a confirmé l’assomption dominante selon laquelle ce tableau n’est pas une copie réalisée par les fils de Pierre Bruegel l’Ancien, mais est plus ancien et doit avoir été peint peu après l’original. Bien que le panneau anversois soit de près de 11 centimètres plus large, ses différents groupes de personnages sont exactement les mêmes que sur l’original. La composition dans sa totalité, en revanche, ne correspond pas point à point. Le copiste du 16e siècle a probablement repris un par un les dessins directement de l’original, mais les a légèrement déplacés en les reproduisant sur le panneau. Le copiste a très certainement eu accès à l’original, car il a repris jusqu’aux détails les plus infimes. Il a aussi totalement respecté la palette de Bruegel et les différences qui apparaissent aujourd’hui entre les deux versions sont dues à la dégradation de la peinture. Sur le tableau anversois par exemple, les laques rouges se sont décolorées, ainsi que certaines parties peintes au pigment bleu (smalt). Le pantalon et le chapeau du joueur de cornemuse au premier plan étaient ainsi sans de doute de couleur bleue. Si le chapeau bleu de l’homme au premier plan a gardé sa couleur, c’est parce que le peintre a également utilisé de l’azurite, plus stable.
La partie supérieure originale du panneau a été remplacée à la seconde moitié du 19e siècle par une planche sur laquelle ont été peints des fermes et des feuillages. L’ajout de cette planche supérieure a doté la scène d’un horizon, un élément qui n’existait probablement pas dans la composition d’origine et qui modifie radicalement la perspective. Nous ne regardons plus cette composition du bas, comme le voulait l’artiste, mais d’en haut. Le caractère résolument plus récent de la planche supérieure a été montré non seulement par l’étude dendrochronologique, mais aussi par le pigment vert qui y a été trouvé. Contrairement au vert cuivre utilisé sur le reste de la représentation, le vert de la planche supérieure contient du chrome.
Références
Droit d'auteur et législation
Cette image peut être téléchargée gratuitement. Pour un usage professionnel ou de plus amples informations, veuillez remplir le formulaire de contact. Plus d'informations ici.
Download
TIF