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sculpture

La grande danseuse

À propos de cette œuvre

Détails de l'objet

  • TitreLa grande danseuse
  • Date1951-1953
  • Supportbronze
  • Dimensions150 × 36 × 60 cm, 80kg
  • Numéro d'inventaire2811

En savoir plus sur cette œuvre

L’œuvre sculptée de l’artiste italien Marino Marini constitue en essence une tentative de s’approprier les traditions occidentales tout en les redécouvrant. Il revisite ainsi deux motifs tout aussi traditionnels qu’emblématiques : la femme en symbole de la Terre Mère et le cavalier, symbole de virilité, de force et de rapidité. Les archétypes féminins de Marini représentent Pomone, une déesse romaine des fruits et de la fécondité qui puise ses racines dans la mythologie étrusque. "Je suis né en Toscane, où la découverte d’objets d’art étrusque a marqué les cinquante dernières années. Mon art est redevable des thèmes antiques, " explique Marini en 1949. La grande danseuse a un aspect lisse et charnu, mais plutôt inélégant. C’est une interprétation de Pomone rendue avec la même rondeur, la même maturité, ‘aux hanches pleines comme un tonneau de vin’, à l’image de la Terre nourricière. La Terre Mère n’est pas seulement présentée de cette manière dans l’Antiquité grecque et romaine, mais aussi dans l’art gothique et de la Renaissance, et même par des artistes modernes comme Pierre-Auguste Renoir et Aristide Maillol. Cette sculpture de Marini frappe surtout par les formes volumineuses d’un personnage dans une sorte de zone d’ombre poétique entre naturalisme et abstraction, entre réalisme et mythologie, entre pose légère et mouvement. La danseuse est en équilibre sur les pointes, mains dans le dos et tête levée. Marini capte et fige donc l’instantané, ce moment de concentration sereine avant le pas de danse. Il illustre le mouvement intérieur qui précède l’élan physique. La Pomone classique aux formes généreuses est honorée comme l’incarnation de l’énergie vitale. Marini explique en 1952 : "L’idée est morte si la surface ne vibre pas. La surface, c’est la nature, la sensibilité. On ne peut pas acheter la sensibilité, c’est une qualité naturelle. Touchez une pierre et la pierre vit. Pourquoi ? Personne ne peut le dire. C’est la chaleur de la forme, c’est la sensation, la sensualité. C’est la vie de la forme. " Il est intéressant de noter que l’artiste abandonne à partir de 1952 le fier statut de son autre motif principal, l’image du cavalier. Ses chevaux sculptés commencent à fléchir aux genoux et ses cavaliers à perdre leur équilibre dans les années 1950. Des critiques d’art ont suggéré qu’arrivé à la cinquantaine, Marini associe la perte des forces physiques à la fin de sa jeunesse. Si ses sculptures d’hommes prennent une tournure tragique, le thème féminin comme La grande danseuse reste un modèle de sérénité et de vitalité. Cinq versions de cette sculpture ont été réalisées en 1952-1953. Le Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers en a acheté une directement de l’artiste, ‘par un curieux hasard’ selon le conservateur de l’époque. Alors que la pièce a été prêtée au parc Middelheim par la baronne Lambert, elle est couverte de fientes pendant l’exposition. Sur quoi la propriétaire exige qu’elle soit remplacée par le seul exemplaire ‘intact’ de la série. Le Musée Royal des Beaux-Arts nettoie la sculpture et l’ajoute à sa collection. D’autres exemplaires se trouvent au Museo Marino Marini de Florence, au Saarland Museum de Saarbrücken et au Munson-Williams-Proctor Arts Institute (MWPAI) de New York.

Références

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