sculpture

Luis de Benavides Carillo, marquis de Caracena, gouverneur des Pays-Bas espagnols

Artus Quellinus I

À propos de cette œuvre

Détails de l'objet

  • TitreLuis de Benavides Carillo, marquis de Caracena, gouverneur des Pays-Bas espagnols
  • Date1664
  • Supportmarbre
  • Dimensions97,5 × 73 × 46 cm, 270,5kg
  • Numéro d'inventaire701

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L’aristocrate Luis de Benavides Carillo (1608-1668), marquis de Caracena originaire de Valence, s’est bâti une brillante carrière militaire et est un politicien engagé. En 1658, il succède à Don Juan II d’Autriche comme gouverneur des Pays-Bas espagnols. Grâce à son plaidoyer auprès du roi Philippe IV pour la fondation de l’académie d’Anvers, celle-ci ouvre ses portes en 1663. La guilde Saint-Luc décide d’y exposer un buste de l’Espagnol en signe de reconnaissance. Artus Quellin I est sollicité en 1664 pour réaliser son portrait. La guilde lui fournit le marbre. Le renommé sculpteur vit alors à Amsterdam, où il travaille à la décoration de l’Hôtel de Ville (aujourd’hui Paleis op de Dam ; voir aussi le modèle en terre cuite Apollo et Python, KMSKA n° d’inv. IB00.050). Il se rend en octobre à Bruxelles pour faire un modèle en argile d’après nature. Ce bozzetto n’a pas été conservé mais est mentionné comme ‘Marcquis Carracena, modelé, étude par Artus Quellinus’ dans l’inventaire funéraire d’Erasmus Quellin II, le frère du sculpteur (1678). Il n’est pas inhabituel à l’époque pour un sculpteur d’avoir recours à des séances de pose pour de prestigieuses commandes, même s’il doit se déplacer pour cela. Le grand-pensionnaire Johan de Witt exige même que Quellin dessine d’après nature les mains pour son buste (Dordrechts Museum, n° d’inv. DM/871/S1). Les sculpteurs étudient aussi souvent leurs réalisations antérieures comme exemple. Quellin se base ainsi pour le buste de Benavides sur le portrait du comte Frédéric III de Schleswig–Holstein–Gottorf, une branche dont le caveau familial se trouve à la cathédrale de Schleswig (1961). Quellin reprend les manches bouffantes aux poignets, l’écharpe nouée et le bâton de maréchal, marque de son autorité militaire. Il y ajoute toutefois des éléments, comme la bague à sa main gauche et l’insigne de l’Ordre de Santiago de Compostella à son cou. Rang et statut social dominent clairement ce portrait réaliste. Les mains soignées, les cheveux en longues boucles et le délicat col de dentelle tombant sur la cuirasse témoignent de la culture raffinée des princes et des aristocrates. Des œuvres antérieures de Quellin sont davantage dans l’esprit du buste antique. En y ajoutant les bras, il élargit le portrait et le rend plus haut par la coupure à hauteur du milieu. Le mouvement de bras, la position du bâton de maréchal et la tête légèrement tournée annulent le caractère statique et rigide du buste. L’effet est encore renforcé par le traitement plastique des cheveux, de l’écharpe et des larges manches de chemise sortant de la cuirasse. Il traduit dans son propre répertoire la dynamique que Quellin a vue en Italie et qui est si typique du style rubensien et de la rigueur plus classique de la peinture hollandaise, répondant ainsi aux désirs de sa clientèle internationale. Ce buste était exposé à la Bourse d’Anvers, à côté de la porte de la Grande Salle des Peintres de la guilde Saint-Luc. Il y avait dans la salle deux autres bustes, qui sont également entrés dans la collection du musée : Juan Domingo de Zuñiga y Fonseca (Lodewijk Willemsens, 1675, KMSKA, n° d’inv. 753) et Maximilien II Emmanuel (Willem Kerricx, 1694, KMSKA, n° d’inv. 678). Les trois statues forment un ensemble illustrant les intendants des Pays-Bas espagnols ayant compté pour l’histoire de la guilde et de l’académie.

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