peinture
Printemps
À propos de cette œuvre
Détails de l'objet
- TitrePrintemps
- Date1935
- Supporthuile sur toile
- Dimensions151 × 151 cm
- Numéro d'inventaire2967
- Inscriptionsen bas à gauche : Jean/ Brusselmans./ 1935.
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Jean Brusselmans peint l’essence des choses. Il perçoit le monde sous forme de trames et de structures, de perspectives inclinées qui déconstruisent et déforment la perception. Ses compositions sont d’une simplicité désarmante, d’une apparente maladresse. Printemps est une représentation picturale du paysage de Dilbeek que l’artiste voyait par la fenêtre de son atelier, un tableau où le temps semble suspendu. Des parcelles de champs cultivés sont rendues en surfaces jaunâtres, les jardins en taches vertes et les petites maisons mitoyennes dans des jeux d’ombre et de lumière. Les nuages se superposent en volutes. Les formes des arbres et les personnages sont ramenés à des blocs. Le contraste est grand entre le caractère angulaire du tableau et les lettres délicatement arrondies de la signature du peintre.
Brusselmans : «Cela peut paraître incroyable, mais il faut quand même dire que le paysage brabançon n’aurait pas cette incomparable beauté sans le labeur et l’opiniâtreté de ces gens simples. Les petits bois joliment disposés, les potagers bien entretenus, les champs de blé symétriques, les allées, les chemins joliment tracés, tout est leur travail, tout est le fruit de leur long et pénible labeur.»
Les tableaux de Brusselmans répondent parfaitement au célèbre aphorisme de Maurice Denis, un des pères fondateurs du modernisme européen: ‘Un tableau (…) est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées.’ Et pourtant, Brusselmans est avant tout un moderniste atypique. C’est un franc-tireur, qui fuit les cliques et l’incontournable manifeste moderniste. Il partage un temps un atelier en mansarde avec Rik Wouters, mais se tient en marge du mouvement des fauvistes brabançons. Il vit à Dilbeek à un jet de pierre de l’artiste Victor Servranckx, mais ne se joint jamais aux artistes abstraits anversois et bruxellois. Il expose quelquefois avec Constant Permeke, Frits Van den Berghe et Gustave De Smet, mais appelle l’expressionnisme flamand un ‘expressionnisme allemand’ et plus tard ‘la plus grand erreur dans l’histoire de la peinture flamande en Belgique’.
Brusselmans est un ‘painter’s painter’. Les ismes de l’avant-garde ne s’appliquent tout simplement pas à son travail artistique. Les structures en trame et les surfaces bien délimitées dénotent des influences cubistes et abstraites. Les couleurs claires, la peinture en couches épaisses et les personnages angulaires suggèrent de leur côté un penchant pour l’expressionnisme. Brusselmans crée surtout un style synthétique très personnel et occupe par là même une place à part dans l’histoire du modernisme belge : «Peindre avec naïveté, pureté, rigueur. Être naturel», disait-il.
Dans les années 1930, Brusselmans reçoit régulièrement à Dilbeek la visite du peintre néerlandais établi en Belgique Wout Hoeboer. Plusieurs toiles à l’huile et la gouache de cet artiste de vingt-six ans sont directement inspirées du style, de l’esthétique et de la thématique de Brusselmans.
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