Ensor, rêves fantasques. 
Au-delà de l’impressionnisme

Événement
Exposition temporaire
Date
28 Septembre 2024 jusqu'à 19 Janvier 2025

À l'automne 2024, James Ensor va investir le Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers (KMSKA). Le musée organise l'une des plus grandes expositions belges consacrées à Ensor depuis la rétrospective présentée au MRBAB en 1999.  Avec In Your Wildest Dreams.  Ensor Beyond Impressionism, le KMSKA plonge dans l’univers onirique d'Ensor, empreint de visions sauvages, de masques et de satire. Ensor y sera exposé à côté d’artistes internationaux qui l'ont inspiré, et à qui il voulait se mesurer. Car Ensor a toujours voulu être avant tout le meilleur. Même si ses concurrents s'appellent Claude Monet, Edvard Munch ou Edouard Manet et Emil Nolde.

Le musée, disposant de la plus importante collection Ensor au monde et abritant le Projet de recherche Ensor dédié au maître moderne, est ainsi le lieu par excellence pour présenter la vision globale d'Ensor qu'offre In Your Wildest Dreams. Deux aspects fondamentaux de l'art d'Ensor sont au cœur de l’exposition : le désir d'un avant-gardiste belge d'aller « au-delà de l'impressionnisme » pour exprimer nos « rêves les plus fous ».

Ensor, rêves fantasques.

James Ensor ne manque pas d'ambition. Son objectif ? Être ni plus ni moins que le principal artiste d'avant-garde en Belgique. Il tente d'y parvenir en introduisant l'impressionnisme français dans son œuvre. Bien qu'il n'en ait qu'une vague connaissance, il développe sa propre version entre 1880 et 1885, en s'inspirant du réalisme de Gustave Coubet et de Jean-François Raffaëlli. En 1886, Ensor présente son œuvre « impressionniste » aux XX, aux côtés d'œuvres de Degas, Monet, Renoir et Pissarro.  Aussitôt, il décide de prendre une nouvelle direction. Les paysages de Monet lui fournissent une palette de couleurs impressionnistes vives et avec Odilon Redon, il apprend une imagerie sombre et fantastique.

En 1887, Ensor peint Adam et Ève chassés du Paradis (KMSKA) et dessine La tentation de saint Antoine (Art Institute Chicago). Deux œuvres clés qui marquent le début de la nouvelle aventure artistique d'Ensor. Il utilise de la peinture non mélangée et des couleurs expressives, réécrit les règles de l'art et développe un langage visuel fantasque et terrifiant. Ensor se déchaîne !

Coin de café-concert - Manet, National Gallery : En lisant à propos de Manet, Ensor aspire à surpasser celui-ci avec sa propre version de l'impressionnisme.
La tentation de saint Antoine - Ensor, Art Institute of Chicago : Le regain d'intérêt profane pour saint Antoine inspire à Ensor ce dessin-collage.

Au-delà de l’impressionnisme

La quête d'Ensor pour marier en permanence le hilarant et le macabre culmine dans sa contribution la plus saisissante au modernisme naissant. Ensor commence à peindre d’irréelles créatures masquées.  Au cours du 19e siècle, plusieurs artistes travaillent sur le thème des masques, comme Nolde. Mais chez ces derniers les masques constituent avant tout un élément décoratif, ou un moyen de dissimuler mystérieusement l'identité d'une personne. Chez Ensor, les masques dévoilent au contraire la nature profonde de l'homme, et c'est bien là où il se révèle novateur.

L’œuvre d'Ensor est imprégnée d' « incohérence », de « fumisterie » et de « zwanse », formes d'humour moqueur qui étaient très en vogue dans les cercles bruxellois et parisiens. L’exposition montre un Ensor au sommet de son art satirique.

L' Année Ensor

À partir de septembre 2024, plusieurs musées anversois mettront en lumière l'œuvre de l'artiste à travers une série d'expositions ambitieuses. L'accent est mis sur le caractère toujours pertinent d'Ensor par l'enrichissement mutuel avec l’art contemporain, la mode et la photographie. De quoi compléter le large éventail d'atouts qu'offre la ville d’Anvers tout au long de l'année. Découvrez Ensor sous des angles surprenants, en tant qu'innovateur et gamechanger. Car Ensor est bien plus que le « peintre des masques ».