- Les mots de James Ensor
- La photographie scientifique
- Histoire de l’art
- Les réponses à ces questions de recherche devraient permettre de dresser un portrait de l'artiste et de l'être humain qu'est James Ensor. Herwig Todts, spécialiste d'Ensor, nous fait part de ses conclusions dans une monographie exhaustive intitulée James
Au cœur de ce projet est le processus de création : de la conception à l'œuvre finale. Les chercheurs examinent en s'appuyant sur différents éléments d'analyse, la façon dont Ensor entamait ses toiles, le message qu’il voulait transmettre. Ce projet constitue le fondement qui permettra au musée de devenir le centre des connaissances sur James Ensor. L'équipe d’experts effectue des recherches scientifiques sur sa propre collection comme sur celles d’autres institutions.
Si Herwig Todts, spécialiste d'Ensor, se penche sur les écrits d’Ensor, Annelies Rios-Casier, analyse les couches picturales de son œuvre. Les deux chercheurs peaufinent d'année en année leur compréhension du processus de création d'Ensor.
Les mots de James Ensor
Des chercheurs fouillent les archives à la recherche d’écrits de James Ensor. Fervent épistolier, Ensor écrivit, outre des lettres et des cartes postales, beaucoup de discours et d'autres textes à caractère public. Ces textes fournissent dans leur ensemble un aperçu de la vision artistique et sociale d'Ensor. Pourquoi Ensor utilisait des masques pour révéler la vraie nature de l’homme ? Pourquoi son œuvre est empreinte de satire ? Pourquoi autant d’autoportraits ? Et, pourquoi a-t-il cultivé cette image d'artiste incompris ?
C’est à ces questions que l'ERP (Ensor Research Project) tente de trouver des réponses en se focalisant sur Ensor lui-même.
La photographie scientifique
Une autre branche du Projet de recherche Ensor plonge littéralement dans les couches picturales à l’aide de techniques les plus récentes dans le domaine de la photographie aux rayons X, à la lumière infrarouge ou du spectromètre de fluorescence X. Chaque méthode met en lumière une facette différente du processus de création. Si l’un des procédés révèle les pigments utilisés, un autre fait apparaître le dessin sous-jacent. Chaque tableau de la collection fera ainsi l’objet d'un examen minutieux.
Puis, chaque restauration apporte des informations précieuses. Pour qu’un tableau retrouve son lustre d'antan, le restaurateur approfondit les connaissances du procédé pictural de l’artiste. Hormis les imageries scientifiques, le restaurateur examine chaque millimètre de l'œuvre, chaque coup de pinceau, chaque grain de sable.
Grains de sable ? Oui, l'équipe a en effet découvert des grains de sable incrustés dans ses œuvres, la preuve qu'Ensor sortait de son atelier pour poser son chevalet sur la plage.
Histoire de l’art
La recherche s'appuie également sur l'histoire de l'art. Aussi unique que soit l'artiste James Ensor, l'inspiration tombe rarement du ciel. Les chercheurs analysent ses motifs picturaux et son style afin de les mettre en parallèle avec les œuvres de ses contemporains et de ses prédécesseurs. La littérature s'avère être une source foisonnante d’informations. Les réactions des critiques, des confrères et du public à l'égard de l'œuvre d'Ensor en disent long sur l’époque dans laquelle il vivait et sur sa position en tant qu'artiste et citoyen. Quelle place occupe Ensor dans la longue histoire de l'art ? À quel point était-il novateur ?
Les réponses à ces questions de recherche devraient permettre de dresser un portrait de l'artiste et de l'être humain qu'est James Ensor.
Herwig Todts, spécialiste d'Ensor, nous fait part de ses conclusions dans une monographie exhaustive intitulée James Ensor, Occasional Modernist. Ensor’s Artistic and Social Ideas and the Interpretation of his Art.
Si cette publication scientifique vous semble un brin trop détaillée, n'hésitez pas à consulter nos canaux pour des articles plus concis sur les résultats de recherche.
Les réponses à ces questions de recherche devraient permettre de dresser un portrait de l'artiste et de l'être humain qu'est James Ensor. Herwig Todts, spécialiste d'Ensor, nous fait part de ses conclusions dans une monographie exhaustive intitulée James
À l'automne 2024, James Ensor investira le KMSKA. Le musée accueillera l'une des plus grandes expositions belges consacrées à Ensor depuis la rétrospective présentée au MRBAB en 1999.
L'art de James Ensor reflète les bouleversements artistiques et historico-culturels qui se sont succédés à une vitesse vertigineuse à la fin du XIXe siècle. Les similitudes entre l'œuvre d'Ensor et celles d'Edvard Munch, d'Ernst Josephson ou d'Emil Nolde n'ont jusque-là pas fait l’objet d’études approfondies. Ce contexte international, qui nous permet toutefois de mieux apprécier les qualités spécifiques de l'art d'Ensor, est l’un des points de départ de l’exposition Rêver à l’infini et le projet de recherche Ensor du KMSKA.
L'exposition offre également une large place au projet de recherche. À travers quelques œuvres cruciales telles que La Mangeuse d’huîtres, Adam et Ève chassés du Paradis et La Tentation de saint Antoine, l'exposition met en lumière la genèse historique, créative et technique des nouvelles orientations artistiques d'Ensor.
Dans « Ensor at work », le KMSKA met l'accent sur le processus de création de l'artiste qui est l’objet d’étude du Projet de recherche Ensor dans le cadre duquel la matérialité de son œuvre est analysée grâce aux imageries scientifiques et les ego-documents numérises. Ainsi, ce projet apporte une réponse aux nombreuses questions sur les matériaux utilisés par Ensor, l'évolution de sa technique et la structure de ses compositions. Cette section offre au grand public une expérience plus approfondie de l'œuvre d'Ensor.
L'œuvre d'Ensor est plus que jamais d'actualité, à la fois franche et introvertie, révélatrice et dissimulatrice, c’est aussi une œuvre douce-amère, criante d'authenticité, mêlant la drôlerie et l’espièglerie à la désobligeance.