• Collectif international de théâtre-danse
• Fondé en 2000 par les chorégraphes Gabriela Carrizo et Franck Chartier
• Leur toute première création était jouée dans un mobil-home
• Travaillent souvent avec des décors hyper réalistes

Un soupçon de voyeurisme

« D’où vient notre nom ? Eh bien, dans notre travail, nous mettons l’accent sur la condition humaine. Nous voulons montrer ce qui reste généralement caché, comme les peurs, les désirs secrets et les traumatismes. Cela rend le public un peu voyeur, un peeping Tom, comme dans un peep-show. »

D’abord où, puis qui...

« Quand nous créons, nous partons toujours de l’espace où tout se déroule. Cela peut être une maison de retraite (Père). Ou un musée, à la fois une morgue et studio d’enregistrement (Mère). Ou encore un sommet enneigé (32 rue Vandenbranden). Au début, la seule chose que nous sachions, c’est où nous nous trouvons. Ce n’est qu’en cours de processus de création que nous découvrons qui nous sommes. »

Dialogue entre l’ancien et le nouveau

« Généralement nous créons pour le théâtre des décors qui sont des espaces complets, réalistes. Mais au KMSKA, tout l’intérêt est précisément de devoir utiliser l’espace existant du musée. Le dialogue entre l’ancienne partie et la nouvelle est incontestablement fascinant. Tout comme les grandes salles qui, après être restées vides si longtemps, attendent à présent une nouvelle vie. »

Estomper les frontières

« Dans notre travail, nous aimons de toute façon estomper les frontières entre les différentes formes d’art. Notre œuvre mêle donc à la fois du théâtre, du chant, des techniques cinématographiques et des arts visuels. En tant qu’Artist In Residence, nous voulons jeter un pont entre ce qui peut être du théâtre et ce qu’il peut se passer dans le musée. Rapprocher les deux univers. »

Personnel d’entretien et gardiens de salles

« Notre travail est déjà très visuel, mais nous sentons que le fait de le combiner avec le musée va ouvrir encore davantage de possibilités. À mes yeux, il est de toute façon intéressant d’étudier comment rapprocher le théâtre-danse et le poète plasticien. Par ailleurs, nous voulons nous concentrer sur les personnages du musée. Surtout ceux qui, tout en étant toujours là, sont souvent un peu invisibles, comme le personnel d’entretien et les gardiens de salles. Qu’est-ce que cela signifie pour eux de passer toute leur vie au milieu d’œuvres d’art ? »