• Saxophoniste et compositeur
• Habite depuis 2007 à New York
• Mélange le jazz avec le blues, le bop et le swing
• Grand passionné d’art

L’école buissonnière au musée

« Les arts plastiques m’ont toujours intéressé. Aujourd’hui, je peux l’avouer : lorsque j’étais ado, en humanités, j’ai un jour séché le cours d’art pour me rendre au KMSKA. Je conserve par ailleurs un souvenir impérissable des visites de musées que j’ai faites en Italie avec mes parents. Depuis que je suis à New York, j’ai gardé cette habitude et je vais régulièrement au MoMa et dans d’autres musées. J’y découvre en permanence de nouvelles choses qui inspirent mon travail de compositeur et de saxophoniste. »

La couleur de la musique

« Lorsque nous improvisons avec un ensemble, je ne pense pas forcément aux notes, mais à une couleur. C’est la même chose quand je compose : je me demande souvent quelle couleur je vais faire émerger avec tel instrument ou tel groupe de notes. Pour moi, la couleur et la musique sont intimement liées. Que ce soit en musique ou en peinture, la couleur permet de créer de l’espace. C’est comme cela que j’ai élargi mon mode de pensée en tant que compositeur. Ce n’est pas un hasard si j’ai intitulé un de mes premiers albums ‘Painting space’. »

La couleur de l’art

« J’ai une connexion particulière avec la Madone de Fouquet. Cette œuvre était très moderne pour son époque. Les multiples subtilités et contrastes du tableau m’ont inspiré l’écriture de ‘Blues, Reds and Other Songs’. C’est également de là que vient le titre du morceau. J’ai en quelque sorte intégré Fouquet. Quand je compose, je vois chacun des anges devant moi. »

Collaboration rêvée

« La liste des gens avec qui j’aimerais collaborer ne cesse de s’allonger. Longtemps, Keith Jarrett a occupé la première place, mais malheureusement, ce n’est plus possible en raison de sa maladie. Cela fait également un certain temps que Bill Frisell s’y trouve aussi – un musicien intègre et chaleureux. Et puis, j’ai tellement d’autres envie, comme une collaboration avec des danseurs, ou avec le vidéaste albanais de génie Anri Sala. »