Artiste

Bernard Dewulf †

Le décès soudain du poète, chroniqueur, journaliste et dramaturge Bernard Dewulf nous touche profondément. En tant qu'écrivain en résidence, Bernard était un chroniqueur apprécié de ZAAL Z, le magazine de notre musée. Il a également écrit des vers pour les nouvelles salles du musée. Lors de la réouverture, ceux-ci seront un hommage à un grand artiste des mots.

Café et art

« Un écrivain néerlandais que j’aime beaucoup, K. Schippers, a un jour déclaré : ’Il faut pouvoir écrire sur l’art comme on écrirait à propos d’une tasse de café.’ Et j’en suis totalement convaincu ! Tout comme je suis convaincu du contraire : on doit pouvoir écrire sur une tasse de café comme on le fait sur l’art. En d’autres termes : à mes yeux, l’art est aussi quotidien que le langage. Et le langage, à son tour, est un petit miracle du quotidien. Concilier l’un et l’autre – c’est à cela que je travaille ».

Temps forts de créativité

« Dans ce contexte, je dirais sans doute mon livre Toewijdingen (2014), qui est un recueil de la plupart de mes réflexions, récits de voyages et autres à propos de l’art et de la vie. Je pense également à quelques textes écrits pour le théâtre, comme Een lolita (2012) et Carrousel (2017). »

Le KMSKA, source d’inspiration

« Si je ne dois choisir qu’une seule œuvre, c’est Naakt, un tableau de 1885 peint par George Breitner. C’est mon œuvre préférée dans ce musée. On y voit une femme nue allongée, le corps très lumineux, même si tout ce qu’il y a autour semble très sombre. C’est le soir, ou même la nuit. On dirait presque que le corps lui-même est la source de lumière. C’est un des éléments qui rend ce tableau si exceptionnel. »

Une drôle d’habitude

« La nuit, je me chante des chansons. Pour échapper à l’angoisse. Dans ma tête, bien entendu. Le répertoire en très large et va de la petite comptine ’Klein, klein kleutertje’ à ’Dancing in the Dark’ de Bruce Springsteen, en passant par des cantiques religieux. »

La rencontre de rêve

« Jacques Brel. On se donne rendez-vous sur une terrasse bruxelloise et nous faisons comme si nous étions amis depuis toujours – et nous le sommes, sauf qu’il ne le sait pas, étant donné qu’à intervalles réguliers, j’écoute ses chansons, comme s’il était mon âme sœur, parce que j’en ai besoin pour traverser le quotidien... et bien entendu, lui ne m’écoute pas. »

"Een geliefd schrijver, de Nederlander K. Schippers, stelde ooit: 'Je moet over kunst kunnen schrijven als over een kopje koffie.' Daar geloof ik in. Net als in het omgekeerde, over een kopje koffie schrijven alsof het kunst is. Anders gezegd, kunst is voor mij even dagelijks als taal. En taal is dagelijks tegelijk weer een wonder. Die twee verenigen, daar werk ik aan. "
Bernard Dewulf

Café et art

« Un écrivain néerlandais que j’aime beaucoup, K. Schippers, a un jour déclaré : ’Il faut pouvoir écrire sur l’art comme on écrirait à propos d’une tasse de café.’ Et j’en suis totalement convaincu ! Tout comme je suis convaincu du contraire : on doit pouvoir écrire sur une tasse de café comme on le fait sur l’art. En d’autres termes : à mes yeux, l’art est aussi quotidien que le langage. Et le langage, à son tour, est un petit miracle du quotidien. Concilier l’un et l’autre – c’est à cela que je travaille ».

Temps forts de créativité

« Dans ce contexte, je dirais sans doute mon livre Toewijdingen (2014), qui est un recueil de la plupart de mes réflexions, récits de voyages et autres à propos de l’art et de la vie. Je pense également à quelques textes écrits pour le théâtre, comme Een lolita (2012) et Carrousel (2017). »

Le KMSKA, source d’inspiration

« Si je ne dois choisir qu’une seule œuvre, c’est Naakt, un tableau de 1885 peint par George Breitner. C’est mon œuvre préférée dans ce musée. On y voit une femme nue allongée, le corps très lumineux, même si tout ce qu’il y a autour semble très sombre. C’est le soir, ou même la nuit. On dirait presque que le corps lui-même est la source de lumière. C’est un des éléments qui rend ce tableau si exceptionnel. »

Une drôle d’habitude

« La nuit, je me chante des chansons. Pour échapper à l’angoisse. Dans ma tête, bien entendu. Le répertoire en très large et va de la petite comptine ’Klein, klein kleutertje’ à ’Dancing in the Dark’ de Bruce Springsteen, en passant par des cantiques religieux. »

La rencontre de rêve

« Jacques Brel. On se donne rendez-vous sur une terrasse bruxelloise et nous faisons comme si nous étions amis depuis toujours – et nous le sommes, sauf qu’il ne le sait pas, étant donné qu’à intervalles réguliers, j’écoute ses chansons, comme s’il était mon âme sœur, parce que j’en ai besoin pour traverser le quotidien... et bien entendu, lui ne m’écoute pas. »

"Net als Roland Barthes kan Dewulf de meest wonderlijke dingen schrijven over de minst wonderlijke, waardoor die toch wonderlijk worden. "
De Volkskrant

Café et art

« Un écrivain néerlandais que j’aime beaucoup, K. Schippers, a un jour déclaré : ’Il faut pouvoir écrire sur l’art comme on écrirait à propos d’une tasse de café.’ Et j’en suis totalement convaincu ! Tout comme je suis convaincu du contraire : on doit pouvoir écrire sur une tasse de café comme on le fait sur l’art. En d’autres termes : à mes yeux, l’art est aussi quotidien que le langage. Et le langage, à son tour, est un petit miracle du quotidien. Concilier l’un et l’autre – c’est à cela que je travaille ».

Temps forts de créativité

« Dans ce contexte, je dirais sans doute mon livre Toewijdingen (2014), qui est un recueil de la plupart de mes réflexions, récits de voyages et autres à propos de l’art et de la vie. Je pense également à quelques textes écrits pour le théâtre, comme Een lolita (2012) et Carrousel (2017). »

Le KMSKA, source d’inspiration

« Si je ne dois choisir qu’une seule œuvre, c’est Naakt, un tableau de 1885 peint par George Breitner. C’est mon œuvre préférée dans ce musée. On y voit une femme nue allongée, le corps très lumineux, même si tout ce qu’il y a autour semble très sombre. C’est le soir, ou même la nuit. On dirait presque que le corps lui-même est la source de lumière. C’est un des éléments qui rend ce tableau si exceptionnel. »

Une drôle d’habitude

« La nuit, je me chante des chansons. Pour échapper à l’angoisse. Dans ma tête, bien entendu. Le répertoire en très large et va de la petite comptine ’Klein, klein kleutertje’ à ’Dancing in the Dark’ de Bruce Springsteen, en passant par des cantiques religieux. »

La rencontre de rêve

« Jacques Brel. On se donne rendez-vous sur une terrasse bruxelloise et nous faisons comme si nous étions amis depuis toujours – et nous le sommes, sauf qu’il ne le sait pas, étant donné qu’à intervalles réguliers, j’écoute ses chansons, comme s’il était mon âme sœur, parce que j’en ai besoin pour traverser le quotidien... et bien entendu, lui ne m’écoute pas. »