• Écrivaine qui aime explorer les frontières de la littérature.
• Voit des similitudes entre Rubens et ... Dua Lipa.
• En quête de coopération avec des art(iste)s visuels.
• Termine son neuvième roman en confinement public au KMSKA.

Rubens au-dessus de mon lit

« Enfant, j'ai découvert les œuvres de Rubens dans un livre d'art. Je me suis mise à dessiner frénétiquement mes propres Rubens. Plus tard, lors de ma première visite au KMSKA, j'étais submergée par ces corps charnus, cette somptuosité. Si je pouvais, j'aurais emporté un Rubens chez moi. Quel bonheur de voir enfin de mes propres yeux ces œuvres d'art. Une telle rencontre est un peu comme un spectacle de, disons, Dua Lipa. On a beau apprécier son album, mais au final, ce que l’on veut, c’est de la voir en vrai. »

Japonais

« Dessiner ou écrire ? Enfant, je ne faisais pas la distinction. J'étais toujours en train de faire l'un ou l'autre.  Dans la langue japonaise, je voyais comment écriture et images convergent. Par exemple, pour écrire le mot « maison » en japonais, on dessine une maison. C’est beau n'est-ce pas ? Au final, mon choix s’est porté sur l’écriture, mais je suis toujours en quête de rencontres avec l'art visuel. »

Poule et tour

« J'ai continué à faire de l'art jusqu'à l'âge de dix-huit ans. Il m’arrivait de participer à des expositions, et un jour je me suis enfermée dans la tour du parc de la ville de Louvain dans le cadre d’une performance. En compagnie ... d'une poule. Un beau présage, qui annonce le projet artistique The Author is Present que j'ai créé avec Inge Jooris pour le KMSKA. Bien que cette fois, je vais me retirer en présence du public. Finalement, le rêve d'un Rubens dans ma chambre se réalisera (rires). Et l'art et les mots se rejoindront. »

Dessert

« J'aurais bien aimé rencontrer lors d’un date l'artiste Alice Neel et les écrivaines Rachel Cusk et Virginia Woolf. Trois femmes opiniâtres, fascinantes qui refusent de faire des compromis. Il vaut donc mieux qu'elles se rencontrent qu’au moment du dessert. Leur rencontre aboutira-t-elle à des querelles ou, au contraire, à une véritable complicité ? L’issue est tout à fait incertaine. Ce que je commanderais à boire ou à manger pour elles ? Une bonne crème anglaise pour Woolf, un mets complexe aux fruits de la passion pour Cusk et un copieux morceau de gâteau au chocolat pour Neel. Et pour moi, en tant que facteur de liaison, les trois à la fois. Non pas que je sois friande de sucreries, mais parce que je veux pouvoir écouter la conversation qui s'engage entre mes invitées. »