Le 25 septembre, le musée a lancé un projet très spécial. Dans le Studio Rubens spécialement créé à cet effet, nous restaurons La Vierge au trône de Rubens. Pendant deux ans, avec six restaurateurs travaillant sur un échafaudage. Vous pouvez suivre le processus dans la salle Rubens.

Encadrée, l'œuvre mesure plus de 6 mètres de haut, presque 4,5 mètres de large et a une profondeur de 24 centimètres. C'est amplement d'espace pour mettre en scène toute une gamme de personnages.

Un florilège de personnages

La Vierge est représentée sur un piédestal, une étoffe rouge flottant au-dessus de sa tête, Catherine agenouillée à ses pieds. Pierre, Paul, Joseph et Jean-Baptiste sont également présents. Puis, au centre, au bas de la toile, figure Augustin, le saint patron des Augustins, vêtu d'une riche parure, un cœur en enflammé dans la main. Entouré d’une dizaine de saints influents de l'ordre de Saint Augustin, il regarde le spectateur d'un œil perçant.

Un défi de composition

Avec cette œuvre, Rubens se montre, une fois de plus, maître de la peinture baroque : composition dynamique, couleurs chatoyantes et contrastées, éclairage vibrant. Mais le vrai défi fut indubitablement la répartition d'un si grand nombre de personnages. De nombreuses études préparatoires témoignent des efforts déployés par Rubens afin de conférer de la cohérence à l'ensemble.

Escale à Paris

Cette œuvre est une commande des Augustins faite à Rubens. De 1628 à 1794, le tableau ornait le maître-autel de l’église Saint-Augustin (Augustijnerkerk) d'Anvers, où, en 1794, il est saisi par les occupants français et transféré à Paris. Ce n'est qu'en 1815 qu'il retourna à ses propriétaires légitimes. Le KMSKA conserve l’œuvre en prêt depuis 1958.

Beau monde

À l’église Saint-Augustin d'Anvers, flanquée par deux autres chefs-d'œuvre, la Vierge trônant se trouvait en bonne compagnie : L’extase de Saint Augustin d'Hippone d'Antoine van Dyck, et Le martyre de sainte Apolline de Jacob Jordaens. Désormais, la salle Rubens réunit ce trio.