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Zoom : Les résultats de recherche de l’institut Getty au sujet de notre Madone 

Au début de l’année 2019, la Madone de Fouquet a été examinée au scanner au J. Paul Getty Museum à L.A. Une équipe de chercheurs, d'historiens de l'art et de conservateurs du Getty Museum et du Getty Conservation Institute ont effectué des recherches sur le chef-d'œuvre du KMSKA. Ces études ont conduit à quelques conclusions intéressantes.

1. Images infrarouges : Fouquet, il savait ce qu'il faisait

Les images infrarouges nous révèlent que Jean Fouquet a apporté peu de modifications lors de la création de son chef-d'œuvre. En effet, le dessin sous-jacent très élaboré et les couches de peinture appliquées par la suite ne diffèrent guère. On observe seulement quelques subtiles modifications, comme le manteau de la Madone qui occupe dans la peinture finale un peu moins de place. On compte aussi moins de perles dans la couronne. Puis, les séraphins et les chérubins ont des bras légèrement plus fins et le doigt pointant de Jésus a changé de position.

Fouquet n'a pas réalisé toutes les perles de la couronne de la Madone.

Fouquet n'a pas réalisé toutes les perles de la couronne de la Madone. - Infrarouge

Dans le dessin sous-jacent, le manteau de la Madone occupe plus de place.

Dans le dessin sous-jacent, le manteau de la Madone occupe plus de place. - Infrarouge

La position de l’index de Jésus a changé en cours de peinture.

La position de l’index de Jésus a changé en cours de peinture. - Infrarouge

2. La palette du peintre Fouquet

Les scans MA-XRF (permettant aux chercheurs de détecter des éléments chimiques dans les peintures, tels que le plomb, le cobalt, le calcium, le mercure,...) ont donné des indications précises sur les matériaux que Fouquet a utilisés. Ainsi, on observe une couche de blanc de plomb entre la couche de préparation et la couche de finition. Les détails dorés, comme la couronne de la Madone, sont peints avec un pigment contenant du plomb et de l'étain. La Madone, quant à elle, est peinte avec un pigment contenant du blanc de plomb. Grâce aux spectroscopies de réflexion à fibre optique (SRFO), une technique d’analyse qui permet de cartographier les substances organiques, les chercheurs ont pu déterminer que Fouquet avait appliqué de la peinture rouge organique sur les joues et les lèvres. On a également observé qu'il utilisait d'énormes quantités d'outremer, fabriqué à partir de lapis-lazuli broyé. Il s'agit d'une pierre précieuse importée d'Afghanistan et souvent utilisée à l’époque de la Renaissance pour représenter des sujets divins.

Pour les détails de couleur dorée, Fouquet utilisait un pigment contenant du plomb et de l'étain.

Pour les détails de couleur dorée, Fouquet utilisait un pigment contenant du plomb et de l'étain. - Or

Pour les détails de couleur dorée, Fouquet utilisait un pigment contenant du plomb et de l'étain.

Pour les détails de couleur dorée, Fouquet utilisait un pigment contenant du plomb et de l'étain. - Or

Les chercheurs ont pu constater que Fouquet utilisait une peinture rouge organique pour les joues et les lèvres de la Madone.

Les chercheurs ont pu constater que Fouquet utilisait une peinture rouge organique pour les joues et les lèvres de la Madone. - Rouge

Détail au microscope, la couleur bleue est faite de pierres précieuses broyées.

Détail au microscope, la couleur bleue est faite de pierres précieuses broyées. - Bleu

3. Radiographies : Blanc de plomb sur le revers

Le dos du panneau est recouvert d'une épaisse couche de blanc de plomb. Celle-ci date du début du XIXe siècle et a été probablement appliquée afin de protéger le panneau contre les variations climatiques. Les radiographies montrent, de façon très claire, qu’il n'y a pas de plomb blanc au niveau de la tête de la Madone, probablement pour ne pas endommager l'inscription au dos.

Radiographie

On observe qu'il n'y a pas de blanc de plomb au niveau de la tête de la Madone. - Radiographie

4. Un chevalet motorisé

La perspective de l’œuvre intriguait également les chercheurs car on a l’impression que les séraphins et les chérubins soulèvent le trône tandis que la Madone s'y appuie : une situation pas très confortable. Les recherches menées antérieurement ont signalé que c’est en regardant l’œuvre d'en bas que la perspective fonctionne réellement. Rien d’étonnant, puisque l’œuvre était à l'origine destinée à servir de retable. Les chercheurs à L.A. ont fait le test et ont placé la peinture sur un chevalet motorisé. Ainsi, ils ont pu conclure qu’à une hauteur de 1m83, la perspective devient réaliste et la Madone est confortablement assise sur son trône.

La hauteur idéale

La hauteur idéal pour regarder la Madone est 1 mètre 83. - La hauteur idéale

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