Op de ontroerende melodie van Madame Haller De Jean

Sur le grand air touchant de madame Haller De Jean,

sur son cœur d’or, sa sensibilité, son esprit de vif d’argent.

charmante déité.
Etes vous sirène, dauphine, aubépine fleurdelisée ?

Ase de trèfle, de pique, de carreau, ase de cœur avant tout ?

Portez vous salade ou morion de combat ?

Ah ! Votre grand cœur sans ventricules. Ah ! vos veines azurées, généreuses,

emplies de noble sang bleu.
Vous l’avocate des bétes (sic) écaillées, écorchées, grillées, échaudées, décervellées,

événtrées. Ventre saint gris, tout comme les anti-moroses vous

aurez gain de cause tendre amie. Vous la défenderesse des animaux

martyrisés par les dresseurs des vieux cirques. Vos cris d’alarme nous

touchent à fond. Avec vous nous vibrons, avec vous nous crions.
Vous gorgée d’indignation, vous pleine de pitié.

Vous l’idole du chien, vous la vierge des chats, vous la maman

du signe savant.

Jadis l’on employait le chat à neuf queues, le martinet aigu,

le nerf de nos bœufs pour cingler, recingler, fouetter à tour de bras

les humains mal venus.

Nos moyens différent, douceur oblige.
Espérons. Au temple , à l’Eglise, à l’Ecole, à la Cour la plainte

de l’animal trouve un écho.

La circoncision de compère rat est à l’étude et l’affreux crave

chinois se dérobe à nos vues.

Brave dame De Jean Halles. Fée de charité. A toi mon hommage

amical, animal, végétale, plumitif et pictural.

à toi min admiration

Ostende. Juillet 39                       James Ensor