Ik geef onvoorwaardelijke lof aan de verdedigers van onze sites. // Ik keur uw verdediging van onze sites goed.
J’entends louer sans restriction des défenseurs de nos sites
Crions trompétons, grossecaisson, tenforçons nos
appels.
Amis de mes yeux, aidez moi, plaidez la plus nobles des causes,
découvrez les trésors méconnus de chez nous, éclairez les masses
obtuses, les esprits opaques, éveilles les tendresses, pincez les cordes
sensibles de nos marins électrisez les dadas féminins, touchez, mouchez les cœurs
bien nés des flaireurs du beau.
Ils sont beaux les rubans moirés des vives eaux ajourées de
claire et saine lumière. Tendres lumières imaculées venues des ciels
d’opales. Elle est belle la dune, sœur enchanteresse de notre
mer aimée.
Amis peintres et écrivains répondez aux beautés de nos mers
affinez vos couleurs, mouillez vos crayons, aiguisez vos pointes,
actionnez vos sirènes, trempez vos stylos plumes et pinceaux aux sources de vif argent
et pour sauver nos sites matagrobilisons (sic) le faux moderniste
barbouillon de l’index, griffons de l’orteil les faces sans nom,
camouflées, hors saisons.
Défendons de tous nos sens nos dunes suaves, nos vieux bassins
centraux d’Ostende, nos quais larges et solides (quinze cents signataires
défendent nos vieux bassin) Bassin orgueil de la fée des plages.
Flandre au Lion, Liège Cocorico, Michel de Bruxelles se dressent
pour les défendre.
Espérons, espérons une modernité plus noble se fait jour.
Dame logique prend corps saluons sa victoire certaine et
imminent. En avant des pieds et des mains pour sauver
nos dunes et nos bassins. Vive vous Belgique, terre martyre
et vos sourires et vos soupirs et vos peintres souverains.
Combattons, espérons sonnons victoire pour aujourd’hui et
pour demain. Hourrah ! en avant encore et toujours.
Et vous sœurs vaillantes de Flandre et Wallonnie (sic) charmantes, bonnes à tout faire, rinces
a grand seaux, aspergez, inondez, brossez, raclez, grattez, nettoyez, épongez,
balayez sans merci les souilleurs de nos beautés.
James Ensor
,Bassins
appel aux défenseurs
,J’approuve votre défense de nos çites.
Il faut sauver la dune et ses guirlandes et des côtes membrées de pureté.
Sus trois fois sus aux rongeurs-rogneurs désaxés, désagrégés en mal
de modernisme aigu. Amendez vous graves embellisseurs, sacré potentats-
-patentés bouchés et arrogants, destructeurs bouches venus des régions de
myopie, presbytes presbytériens lunettes de verres enfumés, beaux
seigneurs de près salés, ecrémeurs mal assittes, visionnaires à l’œil
hydrophobé surpoché et nuancé d’arrivisme, agitateurs microbés
surgavés de snobisme licheurs de mortier bâtisseurs cuités ventrus vautrés
sur briques sur cuites mais vous frères de la côte amis sensibles et clair voyant, brandisses vos goupillons.
Ecoutez nos cris d’alarme. Et toc-toc tocsin, sonnez cloches, tonnez bourdons.
Je redirai aux destructeurs de nos sites aimés aux capacitaires
carapacitaires cuirassés d’omnipotence et d’orgueil allumés.
O ! les vues, les voies, les rues uniformes, les cases étriquées encor plus
uniformes, les photosphères carrées, les mappemondes zébrées de valeurs
cubiques, les racines plaquées, les bêtes bétonnées les caves chausse-trapes,
les tours sans toits les caveaux recélant des trésors les greniers vidiformes un bouquet pour nos champs applatis longiformes
vilainiformes, orgnoformes, rigidiformes, imformes, démoulinés à l’excès
O ! le bel ouvrage. O ! les beaux projets dignes du brave chevalier de la manche
O ! les œufs mal pondus, mal couvés, les vignettes étalées sur feuilles couchées ou papiers
trop mâhés fleurant moules et frites plaintes de haricots et cornets d’amours indi-
-gestes et glacés.
O ! les intérieurs glabres, vilaines boîtes sans tableaux où tables et ar-
-moires s’emboîtent en grinçant où lits, sièges, clubs et canapés
dépourvus de tissus se dérobent à la vue, où plats mécanisés font la
nique aux conviés mal assis, mal assiettés, mal attablés, mal
beurrés, mais bourrés de mets problématiques d’omelettes trop souf-
-flées sur faux airs de musique. O ! les champagnes mal flûtes, les
bordeaux trop coupés les bourgognes très baptisés et vogue l’avant dernier
bateau. Casserollé sur chargé par belles têtes de linottes en passe de chavirer
Et vous filles étranges, culotteuses de pipes, porteuses de peaux mortes,
vous sans honte et sans reproches et vos pâleurs perdues et vos pudeurs
masquées dissimulées sous les fards sanglants. Pauvres maquillées
aux pattes d’oies trop graissées limez vos griffes, amollissez vos cagnes.
Et vous femmes sans chair, politiciens sans queue ni tête, arrivistes
douillets bredouillant, médicastres sans foi ni cœur, gosses sans tendresse
jazz paillasses pirouettant, peintres sans couleur. Assez parlé de vos
belles horreurs.
Et vous messieurs les destructeurs-novateurs au bec d’azur, aux pieds
d’argile. Vous qui faites fi de nos sensibilités. Vous qui méprisez les doux
foyer de nos mères, exposez dont les chefs d’œuvres de vos manœuvres.
Over dit archiefstuk
Identificatie
- Objecttypehandschrift
- TitelIk geef onvoorwaardelijke lof aan de verdedigers van onze sites. // Ik keur uw verdediging van onze sites goed.
- RelatiesAuteur: Ensor, James
- Onderwerpzeeën
Kenmerken
- Genrebeschouwend proza
- Dragerpapier [vezelproduct]
- schrijfmateriaalpennen
- TaalFrans
- Digitaal afbeeldingsnummerA4082
- CopyrightPublic domain
- Techniekhandschrift
Aantekeningen
- Annotatie-InhoudOp de achterkant van het eerste vel staat in potlood "Bassins" en "Appel aux défenseurs" geschreven. | Vermelding van patroonheilige Michel de Bruxelles.
Locatie
- MagazijnlocatieKMSKA archiefdepot
- Deel van archief
Extra gegevens
- Gerelateerde archiefstukken
- IIIF manifesthttps://iiif.kmska.be/iiif/3/34830/manifest.json
- Record identifier